Dans la bulle du jour, je voudrais revenir sur un constat que j'ai pu faire à plusieurs reprises. Au fil des discussions avec des personnes qui pratiquent la sophrologie, notamment dans un contexte de développement personnel, de travail sur soi, des paroles reviennent régulièrement:

  • je suis trop fatiguée pour refaire les exercices à la maison
  • je n'ai pas le temps
  • j'ai peur de perdre le contrôle
  • j'ai peur de pleurer (en revivant une émotion).

J’ai donc creusé cette question fréquente (donc si c’est votre cas, tout va bien !!) et une émotion bien spécifique se cache souvent derrière cette procrastination : la peur.

Pourquoi j’ai peur de faire mes exercices de sophrologie ?

Eh oui ! Souvent, derrière cette procrastination se cache la peur de se rencontrer, la peur de se confronter à ses émotions, la peur de se retrouver purement et simplement. De nos jours, on est souvent déconnecté de ses émotions et il est plus facile de regarder à l'extérieur de soi qu’à l'intérieur. Changer, cela peut provoquer d'immenses peurs, surtout au début d’un travail sur soi.

La peur de pleurer

Ce qui peut aussi faire dans un travail de reconnexion à soi (surtout au début), c’est aussi le fait de pleurer, ce qui est fréquent, et tout à fait normal. Dans notre société occidentale, pleurer est souvent considéré comme un signe de faiblesse. C’est d’autant plus vrai pour les petits garçons à qui on dit souvent “Ne pleure pas, tu es grand”. Cette injonction à ne pas pleurer/interdiction de pleurer fait des ravages et il est très dur d’aller à l’encontre de ça.

Pleurer, c’est aussi souvent se retrouver à nu, sans aucune carapace.

Pleurer, un super pouvoir !

Et si en réalité, pleurer était une force ! C’est un mécanisme physiologique et psychologique qui a de nombreux avantages et bienfaits sur l’organisme et le mental.

  • Pleurer permet d’exprimer une douleur, qu'elle soit physique ou psychologique, trop grande pour être exprimée autrement.
  • Pleurer permet d'équilibrer les émotions, de se sentir plus serein une fois que l'on a pleuré.
  • Pleurer aide à réduire le stress et l’anxiété, ça soulage, c’est pour ça qu’on se sent souvent vidée après avoir pleuré un bon coup.
  • Pleurer, c’est aussi accueillir ses émotions, qui sont légitimes.

Alors, pourquoi s’en priver !!

N’oubliez pas que pleurer permet de réduire les tensions accumulées et que plus vous allez essayer de réprimer vos pleurs, plus votre anxiété va augmenter. Des émotions désagréables peuvent aussi créer des tensions musculaires ou autres soucis qui peuvent apparaître plus tard… Ce qui ne s’exprime pas s’imprime.

Pleurer est donc une très bonne chose, ça fait du bien, il ne faut pas s'en priver et pleurer dès que l’on en ressent le besoin et qu’on se sent en sécurité pour le faire. Et ça tombe bien, votre séance de sophrologie est le contexte idéal pour créer ce cadre sécuritaire et ouvrir les vannes tranquillement !

Comment surmonter cette peur et passer à l’action

Comprendre votre ressenti, c’est la moitié du boulot !

Vous comprenez maintenant mieux pourquoi vous, comme beaucoup, pouvez rencontrer un blocage ou des difficultés à vous confronter à vous-même. Ce qui se traduit, par ricochet, par une difficulté à reprendre ou à refaire les exercices à la maison en solo de peur de décrocher, de pleurer ou de perdre le contrôle. Même et surtout quand ça se passe bien en séance de sophrologie : c’est se retrouver seule qui fait peur.

Pas de panique, il y a des solutions et c'est là justement qu'en tant que sophrologue j'interviens en créant un dialogue serein, sécuritaire et sans aucun jugement, où la personne peut s'exprimer comme bon lui semble, et en l'aidant à se reconnecter à elle-même et à ses émotions, atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés, à gagner en autonomie dans sa pratique de la sophrologie et à vivre sa transformation, sa rencontre avec elle-même, en toute bienveillance en toute sérénité.

L’objectif à terme étant que vous puissiez apaiser ce genre de blocage pour bien refaire les exercices de sophrologie en totale autonomie et gagner en assiduité dans votre pratique.

Mes conseils pour repasser à l'action

Voici quelques conseils pour vous remettre à la sophrologie :

  • d’abord, trouvez le ou la sophrologue qui vous convient ou une autre pratique qui vous parle plus pour pouvoir progresser vers votre objectif (voir mes conseils pour choisir votre sophrologue).
  • parlez de vos peurs avec votre sophrologue : vous ne serez pas jugée (ni grondée parce que vous n’avez pas fait vos devoirs !). Au contraire, vous serez accompagnée, rassurée.
  • commencez par des petits exercices de relaxation dynamique de deux ou trois minutes. Bloquez un petit créneau dans votre calendrier pour garder le rythme (voyez ça comme un rendez-vous avec vous-même). Puis faites tranquillement ces exercices une à deux fois par semaine. Deux à trois minutes seulement, ça parait plus abordable. Ensuite, une fois que vous serez plus à l’aise, vous pourrez augmenter la fréquence et la durée des exercices en fonction de ce qui vous convient.

J’espère que cet article vous sera utile, si vous avez d’autres questions, contactez-moi, je me ferai un plaisir d’y répondre !

 

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Jérôme Denonain, sophrologue chez Bul-lon    Abonnez-vous au podcast Le Zèbre qui bulle pour suivre les bulles du Zèbre au format audio.