L’anxiété chez les zèbres, comment y faire face ?

Cette bulle fait suite au précédent article sur les causes de l’anxiété chez les zèbres. Aujourd’hui, je vais vous donner des outils pour mieux vivre et mieux gérer cette anxiété quand on est zèbre (hypersensible et/ou à haut potentiel intellectuel).

Connais-toi toi-même

L'une des premières choses que vous pouvez faire pour lutter contre cette angoisse qui monte, eh bien, c'est de se connaître soi-même. Pour ça, vous pouvez soit commencer un travail approfondi avec un ou une thérapeute, ou commencer du développement personnel en autonomie, en autodidacte.

Mais pour faire face à l'angoisse, l'une des premières choses à faire, selon moi, c'est de noter tout ce qui provoque ces angoisses chez vous. C'est-à-dire que vous allez tout lister sur une feuille et ensuite, vous allez pouvoir regarder cette liste et éviter de vous mettre dans des situations qui pourraient générer cette angoisse. Je précise : ça ne veut pas dire qu'il faut éviter toutes les situations constamment, mais cela vous permettra de prendre conscience des situations qui vous génèrent de l'angoisse, afin de pouvoir travailler dessus, pour pouvoir mieux après les appréhender et que cela soit moins dur pour vous.

Donc, ça paraît un peu contre-intuitif, mais le fait de dresser cette liste par écrit vous permettra d'y voir déjà un peu plus clair, ce qui est un premier pas vers une meilleure connaissance de soi et pour mieux vivre les situations qui peuvent être délicates pour vous.

À noter également que l'angoisse, souvent, est générée par du stress. Disons que le stress est un facteur aggravant, un terrain propice à la montée de l'angoisse.

Préparer les événements prévus

Par exemple une prise de parole en public, un repas de famille, etc. Pour diminuer l'angoisse que peuvent générer ces événements, eh bien, le mieux, c'est de s'y préparer !

Par exemple, si c'est un voyage, préparer ses billets, préparer ses vêtements, etc. Bien planifier, se faire des listes si besoin. Cela permet de se rassurer, de rationaliser l'événement en question et de pouvoir prévoir un plan B, ou même un plan C en cas de soucis.

Ainsi, si vous rencontrez un inconvénient pendant cet événement, le fait de vous avoir préparé vous permettra de réagir sans trop réfléchir et d'avoir moins d'énergie à mobiliser pour vous sortir de cette éventuelle galère.

Du temps pour soi

Autre chose importante, quand on est zèbre et qu’on angoisse, qu'on stresse, vu qu'on ressent tout à “mille pour cents”, eh bien, c'est d'arriver à se dégager du temps pour soi. C’est-à-dire du temps pour prendre soin de soi, du temps pour faire des choses que l'on a envie, pour recharger ses batteries. Ce qui n’est pas évident dans une société, où on nous demande d’être toujours active, toujours à mille pour cents, avec un million de choses à faire, mais ce temps est assez essentiel pour pouvoir recharger ses batteries, notamment après une période ou un événement stressant.

Pourquoi ?

Lorsque quelque chose vous a coûté de l'énergie, vous a demandé de mobiliser beaucoup de ressources en vous, le fait de pouvoir prendre ce temps pour vous va permettre de vous recharger. Vous pouvez aussi en profiter pour prendre soin de vous. Ça peut être prendre un bain, écouter de la musique, vous faire masser, ou encore faire de la méditation, etc.

Cela vous permettra de vous sentir mieux, de vous apaiser et de renouer avec vous-même. Vous pouvez également faire du sport ou toute activité loisir qui vous détend.

D’ailleurs, le sport, c'est très important et ça aide beaucoup, notamment, quand on fait de la dépression. En effet, le sport dégage beaucoup de dopamine et permet de se vider vraiment la tête.

Si vous n'aimez pas le sport, plongez-vous dans un loisir que vous aimez.

En parler, rompre l’isolement

Et quand ça ne va pas, vous pouvez toujours discuter avec une personne ou un ami, quelqu'un de bienveillant, quelqu'un en qui vous avez confiance.

Et si vous n'avez pas ces personnes autour de vous, vous pouvez toujours vous tourner vers 1 thérapeute. Ça peut être 1 psychologue, 1 sophrologue, 1 hypnothérapeute, bref, des thérapeutes qui resteront neutres et qui accueilleront avec bienveillance ce que vous vivez, comment vous le ressentez, et qui pourront même vous aiguiller si besoin, en cas de problème, ou même vous proposer une thérapie si le besoin est là.

Mais le fait de discuter en fait avec quelqu'un permet de pouvoir déjà évacuer tout ce qui ne va pas, évacuer cette angoisse, mettre des mots dessus, et cela permet de mieux la comprendre. Parfois, le fait de mieux comprendre permet de mieux appréhender et de diminuer ces crises d'angoisses et cette anxiété.

Prendre du recul

Ce qui m'amène au point suivant, prendre du recul. Comme je le disais tout à l'heure, le fait de parler avec quelqu'un peut vous permettre de prendre conscience de certaines choses et de “dédramatiser” une situation. Quand je dis ”dédramatiser”, cela ne veut pas dire que ce que vous ressentez n'est pas légitime, bien au contraire, mais cela vous permet de rationaliser la situation et de pouvoir prendre du recul.

Or, prendre du recul par rapport aux choses qui nous angoissent permet de diminuer les crises, angoisses, diminuer le stress et mieux gérer les choses qui nous font peur au quotidien. Et donc aussi de lâcher prise sur les situations, sur les choses qui peuvent être très, très angoissantes.

En cas d’hyperesthésie

Si l'une des sources de vos angoisses est liée au fait qu’un ou plusieurs de vos sens sont développés (hypersensibilité sensorielle ou hyperesthésie), que ce soit le toucher, l'odorat, l'ouïe, la vue et le goût, vous pouvez adapter du coup certaines choses, certains moments de votre vie.

Pour reprendre l’exemple de l’épisode précédent, si vous avez une ouïe très développée (hyperacousie) et que le bruit vous gêne, vous pouvez par exemple avoir toujours dans la poche des bouchons d'oreilles. Il existe notamment des bouchons spéciaux pour les concerts, avec un filtre dedans qui permet de réduire les décibels tout en entendant son environnement. Cela permet de baisser le désagrément provoqué par votre environnement.

Car, oui, quand on a des sens un peu développés, cela peut être aussi bien un don génial ou être subi comme un fardeau. Autant mettre toutes les chances de son côté.

Les rituels

Les rituels peuvent aider les HPI à se reposer, à se calmer. Ça vous permet de faire quelque chose que vous connaissez, dont vous avez l'habitude, et, donc de pouvoir prendre du recul par rapport aux situations angoissantes, aux choses qui vous angoissent. Ça peut vous calmer parce que vous connaissez, cela relève de l'automatisme, vous n'avez pas à réfléchir.

Je développe un peu plus la question des rituels dans la bulle Vivre une relation épanouie avec un zèbre.

Nos amis les animaux

Si vous aimez les animaux, pourquoi aussi ne pas faire un câlin à un chat, un chien, bien sûr sans abuser (ce ne sont pas des peluches!), mais faire un câlin à votre animal de compagnie qui, lui, sera certainement très heureux de pouvoir vous réconforter dans des moments où cela ne va pas.

Faites-vous aider !

Et le dernier conseil que je vais vous donner, c'est de vous faire aider. N’hésitez pas à demander de l'aide, car l'angoisse au quotidien, c'est quelque chose qui peut être très handicapant, très lourd à porter, et peut même aller jusqu'à la dépression. Donc, il ne faut pas hésiter à consulter 1 psychologue, 1 psychiatre, votre médecin traitant, en parler à des thérapeutes qui, eux, viendront vous aiguiller et vous aider tant que vous en avez besoin.

Donc, pour conclure, l'angoisse chez les zèbres n’est pas une fatalité, vous pouvez vous en sortir ! Vous pouvez très bien arriver à la gérer, voire la diminuer ou la faire disparaître. Pour cela, eh bien, l'une des premières choses est d'arriver à se connaître soi-même, se dégager du temps pour soi et prendre soin de soi. Ça permet aussi, au passage, de rebooster la confiance en soi, de prendre soin de soi. Vous pouvez faire du sport, parler avec des personnes de confiance, prendre du recul par rapport à ce qui vous angoisse (plus facile à dire qu’à faire, je sais), accueillir vos émotions et vous rassurer avec des rituels.

Et comme toujours, surtout, n'hésitez pas, je le rappelle, à vous faire aider, si besoin, à consulter des psychologues, votre médecin traitant, des psychiatres, etc. N'importe quel professionnel de santé qui pourrait vous aider ou au moins vous aiguiller vers la bonne personne.

 

Si vous avez des questions, vous pouvez me retrouver sur Instagram et Pinterest. Envoyez-moi un message privé, je prendrai le temps d'y répondre. Vous pouvez également me contacter pour des séances de sophrologie, par mail ou via mon site, si c’est la voie que vous choisissez pour apprendre à gérer votre angoisse.

En attendant, prenez le temps de respirer.

 

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